Consciente des enjeux et engagée de longues dates en faveur de la gestion différenciée de ses espaces et en faveur d’une plus grande présence de nature en ville, la Ville de Besançon a proposé de s’emparer collectivement de la problématique des insectes pollinisateurs sauvages et plus spécifiquement dans un contexte urbain. Cela s’est traduit concrètement par l’organisation des premières assises nationales des pollinisateur en ville qui se sont tenues à Besançon en juin 2018.
Il y a par ailleurs une Contribution au PNA de la part de la DREAL Bourgogne-France-Comté et du Museum et du Jardin des Sciences de Dijon :
La mise en œuvre de la Trame verte et bleue repose sur des actions de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques. La préservation vise au moins le maintien de leurs nombreuses fonctionnalités parmi laquelle la pollinisation par les insectes.
En Bourgogne, le plan d’action stratégique du schéma régional de cohérence écologique, approuvé par arrêté du 6 mai 2015, prévoit, dans son objectif 1.4, la promotion de la biodiversité dans les espaces bâtis, et l’intégration de critères écologiques dans leur conception et leur gestion. Ces espaces urbains peuvent être considérés comme des écosystèmes complexes, susceptibles de conserver des réservoirs de biodiversité et des corridors. Les collectivités peuvent agir efficacement sur les pollutions générées par l’entretien des espaces publics et peuvent mettre en place une gestion différenciée de leur espace vert. Elles sont incitées également à s’engager dans des inventaires et une prise en compte spécifique des friches industrielles et urbaines présentes sur leur territoire. Ces espaces intermédiaires peuvent être utilisés, temporairement ou durablement, par un certain nombre d‘espèces, notamment les abeilles sauvages.
Pour le Grand Dijon, cet enjeu a été identifié et pris en compte au travers du plan agriculture et alimentation et son plan biodiversité.
L’ensemble de ces considérations nationales, régionales et locales s’inscrit donc pleinement dans le plan national d’actions « Pollinisateurs sauvages », notamment son action 6.2 « Bonnes pratiques d’aménagement du territoire » car si l’enjeu majeur concerne les surfaces agricoles, le reste du territoire joue néanmoins un rôle important de réservoir de diversité ou de corridors écologiques comme les zones urbaines dans un contexte général de fragmentation des paysages.
C’est pourquoi une convention entre la DREAL Bourgogne-France-Comté et le Muséum-Jardin des Sciences de la ville de Dijon a été établie en 2017 pour réaliser un inventaire qualitatif des abeilles sauvages du Grand Dijon afin d’identifier les continuités écologiques et tester l’efficacité des corridors entre les secteurs de grands parcs urbains comme le Jardin des sciences ou le parc de la Colombière, certains espaces subnaturels périphériques à la ville (plateau de la Cras, les combes à la Serpent) et le grand corridor écologique que constitue l’Ouche et divers espaces qui jalonnent son cours.
Les résultats de ces travaux ont, notamment, été présentés lors des premières assises nationales des pollinisateur en ville qui se sont tenues à Besançon en juin 2018.
Damien MARAGE | 03 45 83 22 08 |
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